Stephane Grapelli

Musicien autodidacte au talent incontestable, il est à l'origine du Quintette du Hot Club de France. Cette formation comprenait Django Reinhardt, Joseph Reinhardt, le frère de Django, Roger Chaput et Louis Volta.

Yehudi Menuhin disait : « Il est pareil à ces jongleurs qui envoient dix assiettes en l’air et les récupèrent toutes. »

Stéphane est né en 1908, il perd sa mère à l’âge de quatre ans, pendant la guerre il vit dans une institution religieuse.

Il possède pour la première fois un violon en 1920, un instrument pas très cher offert par son père, professeur de philosophie bohème qui l’invite à apprendre la musique, selon lui clef de toutes choses. Plus tard, il utilisera le violon de Michel Warlop.

Grappelli apprend le violon seul sans professeur, dans les fosses des cinémas muets. « Je me suis jeté à l’eau tout seul, avait-il raconté à Fara , pour L’Humanité. A cette époque, il y avait de nombreux musiciens de rue, en particulier sous le métro Barbès, pour se protéger de la pluie. J’observais leur doigté, je n’en perdais pas une… Dans les cinémas, je faisais les matinées et les soirées, soit six heures par jour : j’avais le temps de bosser mon biniou… Entre les deux séances, il fallait effectuer un autre programme. Le pianiste, quelquefois, n’avait pas envie de venir, et je le remplaçais. A cette époque, il n’y avait pas de congés payés, ni de sécurité sociale – rien. On bossait dur, ça n’empêchait pas de rigoler, j’ai toujours pris la vie du bon côté. »
Ce n’est qu’en 1931 qu’a lieu la rencontre avec Django Reinhardt, un nomade autodidacte comme Grappelli. Django ne connaisait pas le solfège mais, malgré tout, ils fondent le Quintette du Hot Club de France, en 1934.


Disparu à l'âge de 89 ans en 1997, Stéphane Grappelli, aura inspiré Jean-Luc Ponty, Didier Lockwood ...
Humble, il disait de lui : « Avec moi, la Poste peut se mettre en grève : je n’ai pas de messages à délivrer. »


1961

1986

1989

   
     
 

 

 

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